Antonio Vivaldi / Robert Schumann

Antonio Vivaldi
(1678-1741)

Glorifié de son vivant, Antonio Vivaldi était tombé, après sa mort, dans un anonymat dont il n'est sorti qu'au début de notre siècle grace à quelques musicologues passionés, et notamment français Marc Pincherle dont les travaux ont mis en lumière l'importance de Vivaldi.
On lui reconnait, en effet, la paternité de la forme du concerto pour soliste et un apport dans la musique lyrique et la musique d'église. Pincherle écrit : "Initiateur de J.S. Bach, on pourrait dire inventeur, non seulement d'une forme à laquelle l'Estro Armonico à fourni ses premiers chefs-d'oeuvre, mais de tout un style instrumental nouveau, précurseur dans la symphonie et, on s'en avise maintenant, compositeur d'une musique dramatique et sacrée imposante par la qualité non moins  que par le volume, Vivaldi na cessé, même au temps où son nom était le plus complètement oublié, de contribuer au progrès de la technique."
Né à Venise le 4 mars 1678, il reçoit ses premières leçons de musique de son père, violoniste, qui le destine à une carrière ecclésiastique. Ainsi, dès le 23 mars 1703 il est élevé à la prètrise mais bientôt, pour des raisons de santé, il cessera de dire la messe puis abandonnera son ministère pour se consacrer aux seules activités musicales. Devenu Dirrecteur Musical de l'Ospedaletto della Pietà (une institution où l'on accuiellait des jeunes filles orphelines où abandonnées dont les plus douées recevaient un enseignement dispensé par les meilleurs professeurs) il composera sans relâche, enseignera aussi la théorie, les instruments, et dirigera répétitions et exécutions. Il y passera 37 ans, conférant à l'établissement une réputation qui franchira les frontières. Sa renommée de violoniste virtuose lui vaudra d'être engagé en diverses villes d'Italie et d'Europe:de 1718 à 1720 à Mantoue, en 1721 à Milan, à Rome, en 1727 à Florence puis à Vienne, à Amsterdam, à nouveau à Vienne où il mourra, dans la misère, le 17 juillet 1741.
Compositeur 1 confondante prodigalité (il se prétendait capable de composer un Concerto avec toutes ses parties plus vite qu'un copiste ne l'eût copié) il a laissé une oeuvre considérable : plus de 600 compositions instrumentales (dont 240 concerto pour violon), 50 opéras, 30 cantates de chambre, 6 sérénades, 4 oratorios et de nombreuses pages de musique sacrée.

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Robert Schumann
(1810-1856)

Fils d'une famille de 5 enfants, Robert Alexander Schumann est né à Zwickau le 8 juin 1810. Sa mère s'oppose a ses érudes de littérature et de musique. Il commence à étudier le droit et prend des leçons de piano auprès de Friedrich Wieck ainsi il continue à composer des morceaux.
En 1830 l'audition de Paganini le décide definitivement a choisir la voix musicale: il sera pianiste virtuose. A la suite d'un accident et ayant perdu l'usage d'un de ses doigts il deviendra compositeur et critique musical et renonce a sa carrière de concertiste. En 1833, alors qu'il a deja donné des compositions importantes:
Les Papillon(1830), La Toccata op 7, les Variations sur les lettre ABEGG, il connait la première des dépressions qui menaceront sa santé mentale et le conduiront a la folie. La crise passée, en 1834 il fonde une revue Neue Zeitschrift Für Musik dans laquelle il se revelera comme l'un des observateurs les plus lucides de son temps. Il donne libre cours a son imagination pianistique et propose ses 2 sonnates, op11 et op22 et son Carnaval tandis qu'après une idylle avec Ernestine Von Ericken il retrouve Clara Wieck, devenue celebre concertiste et decide en 1835 de l'épouser. Il n'y parviendra en 1840 car le père de la jeune fille s'oppose a cette union qui durera pendant 12 ans et verra naître 8 enfants. Son cycle de Lieder, son concerto pour piano et orchestre, sa 2ieme symphonie, l'opéra Manfred...naîtront de ce climat familial. EN 1843 il est engagé comme professeur au conservatoire de Leipzig et en 1850 nommé chef d'orchestre à Düsseldorf . Mais les signes de déséquilibre se multiplient et à la suite d'une tentative de suicide le 6 février 1854 il est interné dans un asile où il mourra le 28 juillet 1856.