Jean-Sébastien Bach

3 avril 2007

Jean Sébastien Bach
(1685-1750)

Né le 21 Mars 1685 à Eisenach en Allemagne, Jean Sébastien BACH est considéré comme l'un des génies de la musique : "L'un des maîtres de tous temps, l'un de ceux qui ne peuvent pas être surpassés parce qu'il personnifie les sentiments musicaux" . Il est mort à Leipzig le 28 Juillet 1750 après une carrière extraordinairement intéressante, qui enchaîne les chefs-d'oeuvre. Pourtant la reconnaissance universelle ne lui vint que près d'un siècle après sa disparition. C'est son père qui fut son premier initiateur à la musique. Bach écoutait étudiait avec passion les oeuvres que proposaient les compositeurs de son temps : Buxtehude pour l'orgue, Couperin et Lulli pour le clavecin, instruments sur lesquels il manifesta bientôt une grande maîtrise. Parallèlement il développe sa culture générale s'initiant au latin et à la théologie (étude de la religion, des textes religieux). En 1703 on le trouve violoniste et organiste à la cour de Saxe-Weimar avant qu'il ne devienne organiste à l'Eglise Saint-Blaise à Mülhausen. Dans cette ville il se marie en 1707 avec une cousine au troisième degré Maria Barbara Bach qui lui donnera sept fils dont l'un, Carl Philippe Emmanuel (1714-1788), occupe une place importante dans l'histoire de la musique. De retour à Weimar comme organiste, violon solo et chef d'orchestre de la cour, il compose de nombreuses pièces pour orgue en particulier la fameuse Toccata et Fugue BWV 565 en ré mineur (1708). En 1717, nouvelle aventure, il devient Kapellmeister-titre qui lui avait été refusé à Weimar-à la cour du prince Anhalt-Köthen et compose des oeuvres capitales :concertos pour violon et orchestre, pour deux violons et les célébrissimes Concertos Brandebourgeois (1721) et l'ébauche de sa Passion selon Saint-Jean. A la fin de 1721, devenu veuf l'année précédente, il épouse une jeune cantatrice Anna Magdalena Wilken qui sera pour lui une précieuse collaboratrice, une parfaite compagne et lui donnera treize enfants. En 1723 il est nommé Cantor (Capellmeister) à l'église Saint-Thomas de Leipzig. Dans cette ville il résidera jusqu'à sa mort, déployant d'inlassables activités: directeur de la musique d'église, de la musique à l'Université, instruisant ses fils et des élèves particuliers comme Goldberg pour qui il écrivit les fameuses Variations (Air avec diverses variations pour clavecin à deux claviers), enseignant le chant, le jeu de plusieurs instruments et même le latin. En dépit de mille contrariétés, victime d'intrigues, de persécutions il composera néanmoins de nombreuses partitions qui s'inscrivent parmi les plus belles pages de la musique sacrée : la Passion selon Saint-Jean (commencée à Köthen), la Passion selon Saint-Mathieu, l'Oratorio de Noël, la Messe en si mineur, les compositions pour clavecin, pour orgue : l'Offrande Musicale, le Clavecin bien tempéré, de la musique de chambre. ... Pendant son long séjour à Leipzig il entreprendra plusieurs voyages : ainsi en 1747 il est invité à Postdam par Frédéric II, le roi de Prusse, lui-même très honorable joueur de flûte. Pour le souverain il compose L'Offrande musicale sur un thème proposé par le roi. Mais Bach, déjà myope, commence à éprouver de graves troubles de la vue; malgré deux opérations il n'échappera pas à la cécité et ne pourra achever l'Art de la Fugue,commencée trois ans avant sa mort survenue le 28 Juillet 1750.
Aussi étrange que cela puisse paraître aujourd'hui, Jean-Sébastien BACH, plus célèbre de son vivant comme exécutant virtuose à l'orgue et au clavecin qu'en sa qualité de compositeur, allait entrer dans une période de quasi-anonymat dont il ne devait sortir que soixante quinze ans plus tard après que Mendelssohn eut dirigé en 1829 la première intégrale de La Passion selon Saint-Mathieu.